Article d'origine en anglais (PDF)
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Raven Kaldera est un activiste FTM transgenre et intersexué, fermier bio, un parent, shaman, prêtre païen, prof de SM safe, dont les écrits sont éparpillés ci et là. Copyright 1999-2000, Raven Kaldera /Scarlet Letters. Tous droits réservés.
Okay, donc vous avez remarqué ce mec mignon à l’autre bout de la pièce, et vous demandez qui c’est à vos amis, et tous ils vous murmurent avec excitation – ou avec mépris, ou avec inquiétude, ou avec un genre d’expression confuse sur le visage – que le dit mec mignon était autrefois une femme. Peut être sont ils encore moins diplomates. Cependant, plus vous le regardez, plus vous êtes intéressé, mis à part un truc. Comment approcher quelqu’un comme ça ? Comment l’intéresser, sans l’offenser ? Et que faire si vous réussissez finalement à l’intéresser ? Qu’est ce que vous faites avec lui ensuite ?
Ou peut être que vous venez d’exprimer votre intérêt à une femme lookée butch très excitante, et elle vous informe qu’il y a quelque chose que vous devez savoir. Elle se considère transgenre, et elle a le sentiment qu’elle est vraiment un homme, et elle réfléchi à bientôt faire modifier son corps pour refléter ce sentiment. Et si vous la voulez, vous avez intérêt à commencer à penser à elle en tant que lui. Maintenant. Avant que ça n’aille plus loin.
Encore un point, avant d’aller plus loin. Les conseils qui suivent sont pour sortir avec des personnes qui sont déjà au clair sur leur état transgenre, y compris ceux qui ont déjà transitionné et ont eu des modifications corporelles, et ceux qui n’en ont pas mais comptent en faire. Si votre petite amie de longue date se met tout à coup à parler de changer de sexe, c’est une totale autre situation, qui est prise en charge d’une meilleure manière en parlant avec d’autres partenaires d’hommes trans qui sont passé par la même exacte situation. Essayez la liste de diffusion SOFFA http://www.egroups.com/group/FTMSOs. Ils peuvent également vous aider avec une nouvelle conquête qui est aux prises avec la question de savoir s’il faut changer de sexe ou non. Demandez leurs conseils. Vous n’êtes pas seul.
Mais revenons-en à ce mec trans beau gosse qui vous regarde droit dans les yeux. D’abord, à moins qu’ils soient vraiment très timides, les hommes trans ont tendance à vous regarder dans les yeux plus que les mecs bio, parce qu’ils ont été élevé en femme, et que regarder fréquemment dans les yeux fait parti de l’éducation féminine. Il peut être au courant de choses que les autres hommes ne savent pas, ce qui peut nécessiter un temps d’ajustement, comme par exemple si vous vous plaignez de crampes menstruelles et qu’il vous regarde avec compassion et dit « Ouais, je me rappelle de ça. C’était terrible. Tu as essayé de prendre un supplément de calcium ? » Certains hommes trans, à leur grande surprise, ont découvert que beaucoup de femmes aiment en fait avoir des “mystères féminins” qu’elles peuvent expliquer (ou non) aux hommes, et elles sont troublées quand un homme est déjà au courant de tout ça. D’un autre côté, ça peut être véritablement une bonne chose de pouvoir dire que vous devez partir parce que votre tampon fuit, et que votre rendez-vous ne vous lance pas un regard de dégoût extraterrestre.
Ou, si vous êtes un homme, vous faites une remarque en passant sur ne pas savoir ce que les femmes veulent quand elles disent ci ou ça, et l’homme trans de l’autre côté de la table bouge sur son siège et dit, « hé bien, quand je vivais en fille et que je disais ci ou ça, je voulais dire ceci ». Il y a une certaine dissonance à sortir avec un homme d’origine féminine, si vous n’y êtes pas habitué. Cependant, ça peut vous apporter de bons éclaircissements sur la manière dont les choses se passent vraiment autour des attentes de genre.
Votre homme trans peut aussi ne pas savoir certaines choses au sujet d’être un homme que la plupart des hommes ont intégré automatiquement quand ils arrivent à l’adolescence, tels que la manière dont les hommes utilisent les taquineries et les insultes à la fois pour montrer leur affection et en manière de jeu utilisant la dominance, et il peut avoir du mal à s’adapter à ça sans se sentir insulté. Si il n’a pas passé du temps en tant que butch traditionnelle qui est sorti avec des Fems, il peut ne pas être bien au fait de la plupart des normes concernant faire la cour d’une manière hétérosexuelle et il peut rater des indices. Ne lui rendez pas la vie impossible à cause de ça, ou ne lui dites même pas que c’est « ce qu’il est supposé faire ». Dites lui que c’est quelque chose que vous aimez, qui vous fait vous sentir bien. C’est du renforcement positif.
Il est possible que vous ayez à défendre votre choix amoureux devant vos amis et votre famille, si vous sortez avec une personne de genre non normatif. Si vous êtes un homme gay ou une lesbienne, vous serez peut être accusé par vos pairs de devenir hétéro. Les lesbiennes qui sortent avec des hommes trans peut être en proie à des amies qui refusent de le voir autrement que comme une femme, et qui vont peut être se tromper de pronoms délibérément. Si vous êtes une femme hétéro, vous allez peut être être accusée de lesbianisme, et si vous êtes un homme hétéro, hé bien, vous allez devoir admettre que vous n’êtes pas aussi hétéro que vous le pensiez. Si vous voulez vraiment ce mec, cependant, vous allez devoir affronter le harcèlement et être ferme à ce sujet. Les vrais amis sont heureux pour vous, et ne sont pas perturbés par les organes génitaux de votre amant ou son genre de préférence. Toute autre personne peut dégager. Répétez-vous ça souvent.
Sur le même sujet, si votre homme trans n’est pas dans le placard et ouvert au sujet de qui il est et ce qu’il est, il a pris cette décision pour de solides raisons personnelles en lesquelles il croit. Ne lui demandez jamais d’y retourner juste pour votre confort personnel ou votre embarras. A l’inverse, si il est au placard, ne le outez pas sans sa permission.
L’un des choses les plus importantes quand on sort (et qu’on baise) avec une personne transgenre est que nous avons vraiment besoin que vous nous exprimiez que vous nous voyez comme le genre que nous sommes. Si votre homme trans en particulier n’a pas eu de modifications corporelles et ressemble encore, à toutes fins utiles, à une femme, c’est souvent une demande difficile. C’est là que ce truc appelé l’imagination est utilisé, ok ? Concentrez-vous sur les choses qui semblent masculines à son sujet, à la fois physiquement et mentalement. Même si vous ne pouvez pas tout à fait gérer le travail de retouche mentale nécessaire pour le faire, utilisez votre imagination et traiter ça comme un jeu de rôle. Si ça semble trop pour vous de gérer ça régulièrement, hé bien ce n’est pas la bonne personne pour vous.
Choses à faire pour lui montrer que vous le considérez effectivement comme un homme : Utilisez les bons pronoms. Si c’est un top appelez le Sir ; si c’est un bottom, « boy » est généralement ok. Si cette dynamique ne fait pas partie de votre relation, « mon petit copain » ou « mon cher et tendre » ou « ce mec mignon » va aider. S’il veut que certaines parties de son anatomie soient appelées d’une certaine manière, suivez son exemple. (Par exemple, un FTM pré-mastectomie était ok que l’on touche ses seins, mais seulement si son partenaire en parlait comme de « pecs ».) Mais n’essayez pas si dur au point d’en faire trop et que ça donne l’impression que vous vous moquez de lui, tel que : « Baise-moi, mon gros loup balèze ! »
“Alors, c’était quoi ton vrai prénom ?” La prochaine fois je vais leur dire Richard, ok ? Ne continuez pas avec la liste de toutes les personnes trans que vous connaissez et tous leurs anciens prénoms non plus.
“Donc, t’es toujours comme une fille au lit non ?” Non. C’est étonnant comment l’anatomie détermine si peu notre comportement sexuel.
« Pourquoi avais tu besoin de changer ton corps d’une manière si radicale pour que les gens te traitent comme tu veux ? » Si vous posez cette question, votre manière de voir le monde n’est manifestement pas prête à ce qu’un homme trans joue un rôle important dans votre vie. Inutile de dire que jusqu’à temps que vous compreniez, au moins vaguement, le concept de dysphorie corporelle, qui a peu ou rien à voir avec la culture, c’est pas la peine. Vos conceptions politiques ne le changeront pas, et ça sera seulement une source de frustration pour vous deux.
“Comment peux-tu avoir un avis sur le féminisme ? Tu as renoncé à être une femme. » Oui, mais on ne peut pas effacer 30 ans d’histoire de vie et d’expériences. Certains hommes trans se considèrent féministes, et d’autres non. Il m’est arrivé moi même de porter un badge « Féministe sous Testo ».
Cependant, j’ai remarqué que même les féministes les plus enragés se retrouvent subtilement changés du fait de finalement vivre en tant qu’homme pour un temps (c’est quelque chose que parfois je souhaite que toutes les femmes devraient pouvoir faire pendant un temps), et il est possible qu’il ne suive pas en tout point la ligne du parti. Même si vous parlez de ces choses, même si vous en débattez, ne soyez pas tenté de le traiter de traitre, ou de lui dire que comme il a renoncé à être femme, il n’a rien à dire à ce sujet. Ne disqualifiez pas la perspective du troisième genre ; un peu d’objectivité est quelquefois une bonne chose. De toute manière, comme je l’ai fait remarquer à une personne qui m’accusait d’une telle manière, j’ai peut être diminué le nombre de fortes femmes d’une, mais j’ai augmenté le nombre d’hommes sensibles aux problématiques des femmes (et désireux de servir de modèle) d’un, et c’est une catégorie encore plus petite. Personne n’a encore trouvé de réponse à ça.
“Si tu ne comptes pas avoir de bite, pourquoi veux-tu être un homme ? » 9 hommes trans sur 10 ne font pas de phalloplasties. C’est en partie parce que la chirurgie est bien loin d’être idéale, et ils ne veulent peut être pas sacrifier des connections nerveuses en état de marche pour un désastre possible. Honnêtement, si j’étais un homme génétique « sorti d’usine », je serais grandement offensé par l’idée que ma bite soit la seule chose, ou importante, pour définir ma masculinité. Nous sommes bien plus que nos organes génitaux. Si vous ne pouvez pas vous faire à l’idée d’un homme avec un vagin, allez voir ailleurs.
“Mais tu étais une si jolie fille !” OU “Je parie que tu étais une belle femme !” Oui, et je parie que je vais être de même un garçon très mignon – envie de rester pour le constater ? Ou alternativement…En fait, j’étais une connasse moche et méchante. C’est fou ce qu’un peu de testo peut faire pour vous.
“Je peux voir ta chatte ?” Je peux voir ton trou du cul ? Viens, fais-moi plaisir et penche-toi sur cette chaise et écarte les fesses ! Sérieusement, les transsexuels doivent avoir un truc qui fait que des gens ordinaires s’imaginent qu’ils peuvent poser toutes sortes de questions stupides au sujet des organes génitaux de quelqu’un qu’ils ne rêveraient même pas de poser à une personne non-trans. Ne faites pas ça. Vous aurez plus de chances de voir si vous êtes polis et amical et intéressant et si on pense que vous êtes mignons.
Des noms infantilisants du type “bébé”, “chaton”. Oh sérieusement, qu’est ce que vous essayez de prouver ?
“Je savais que tu étais comme ça. Je pouvais le sentir.” C’est le plus malvenu quand c’est dit juste après que vous vous êtes outé à quelqu’un, et qu’ils ont cet air “Je Viens d’Avoir le Choc de Ma Vie”, et qu’ils ont les couilles de vous dire que “quelque part, ils savaient”. Même si par quelque talent miraculeux de transvision ils étaient au courant, ça a peu de chance de mettre à l’aise l’homme trans de votre choix au sujet de sa capacité à passer. Cela va plutôt avoir comme impact d’augmenter son niveau de stress plutôt que de le baisser.
“Tu es le meilleur des deux mondes.” Attention avec ceci. Certains hommes trans se considèrent effectivement comme quelque part entre les hommes et les femmes, et le prendront comme un compliment. D’autres se considèrent comme des hommes, travaillent très dur pour être acceptés comme homme, et le prendraient très mal. Il est préférable de ne pas le dire jusqu’à ce que vous soyez certain de la version que vous avez.
“Est ce que tu aimes te faire baiser la chatte ?” C’est particulièrement malvenu quand c’est dit à un FTM complètement transitionné en public dans un restaurant, en particulier quand la serveuse se tient juste à côté. Une meilleure manière de demander serait, « Comment tu aimes baiser ? » ou « C’est quoi les pratiques sexuelles qui t’excitent et qu’est ce qui te plait pas ? » Mais, vraiment, ne commencez même pas à demander ça jusqu’au moment où il a été bien clair que, oui, il veut en effet aller au lit avec vous.
“Est ce que tu es stone ? » Tous les FTMs ne sont pas originaires de la communauté lesbienne et ont lu Leslie Feinberg. Ne supposez pas qu’avant il était une gouine à moins que vous ne sachiez que ça soit le cas. Ce terme peut très bien donner l’idée à un FTM qui n’en a pas entendu parler que vous lui demandez s’il est un morceau de granit, ou il peut penser que vous lui demander de la marijuana. Même s’il le comprend, il peut ne pas vouloir répondre, si une réponse aurait pour effet que vous pensiez à lui avec un vocabulaire connoté lesbienne butch plutôt que homme. « Est-ce que tu détestais être une gouine ? » ou « Tu détestes les gouines ? » sont dans la même catégorie.
“Je sais que changer de sexe a du être dur pour toi. » Vraiment ? Comment vous savez ça ? Pour certains, une transition est la meilleure chose qui leur soit jamais arrivé. Si nous voulons aborder le terrain des émotions au sujet de notre état transgenre, nous le ferons en temps voulu. Ne supposez pas que vous savez comment on ressent quoi que ce soit de ça. Souvent, quand les gens disent ça, on sent que c’est eux qui ont du mal avec notre changement de sexe.
« Tu est si exotique, » « Tu es tellement fascinant, » « Je suis simplement fasciné par toi ». Cela peut apparaitre comme paternaliste. Je pense personnellement que je suis exotique, mais beaucoup de FTMs se voient comme des mecs lambdas avec une histoire difficile. La dernière phrase a aussi un petit goût d’ « insecte qu’on observe au microscope ».
« Mais tu es si petit ! » Oh, bon sang. Assoyez-vous et on verra à quel point ça joue. Appeler votre homme trans « petit mec » ou d’autres termes a peu de chance de vous faire gagner des bons points.
« Tu as eu mal ? » (En référence à se faire opérer) Tss, bien sûr que ça a fait mal. Toutes les grosses opérations font ça, même quand ils vous donnent beaucoup de morphine. Ne soyez pas idiots. De meilleures choses sur lesquelles se concentrer pourraient être, « Tu es très courageux de passer par des expériences si dures pour être toi-même ; la plupart des gens ne le feraient pas, » ou quelque chose comme ça.
« Hé, les mecs ne font pas ça ! » ou « Ce n’est pas un comportement très masculin. » Je suis étonné par à quel point beaucoup de gens pensent qu’ils sont « serviables » quand ils attirent l’attention sur comment le comportement d’un homme trans varie par rapport à la norme masculine stéréotypique. Croyez moi, votre homme trans a probablement passé plus de temps à observer et imiter le comportement masculin que vous, même si vous êtes vous-même un homme. Si il choisi de ne pas faire tel comportement masculin, c’est peut être parce qu’il le considère personnellement comme oppressant, donc pourquoi devrait il le suivre ? Certains d’entre nous, après avoir été enfoncé dans une toute petite boîte pendant la première partie de notre vie, n’avons aucun désir de grimper dans une toute petite boite différente et d’en fermer le couvercle. En fait, après des années en tant que femme, certaines formes de comportements masculins semblent effroyablement idiotes. (Je n’oublierai jamais la fois où j’ai observé une femme qui se proclamait féministe faire la leçon à un FTM sur comment ses gestes n’étaient pas assez masculins.) Et si votre homme trans travaille dur à essayer de se comporter d’une manière traditionnellement masculine et qu’il s’est trompé à un moment, vous allez juste l’embarrasser.
Essayer de lui montrer à quel point vous pensez qu’il est un homme en lui donnant pour jouer une bourrade dans l’épaule ou en essayant de lui frotter les cheveux avec les phalanges n’aide pas. Tout comportement que vous pourriez imposer à un jeune frère irritant devrait être évité.
« Quand les gens utilisent un vocabulaire particulier, je pense qu’ils ne sont pas sincères » en réponse au fait qu’il utilise des mots communs dans la communauté trans, tels que homme trans, FTM, tranny, transgenre, packie, diclit, etc. Soyons clair, les mots dont on a besoin pour décrire la sexualité FTM n’existent pas dans le vocabulaire de la plupart des gens. Si vous comptez sortir avec lui, vous devez apprendre le langage. N’ayez pas peur de demander, « Et ça veux dire quoi pour toi ? » mais ne lui en voulez pas d’utiliser des termes que vous ne connaissez pas encore.
“Donne lui ça à elle…oups, je suis désolé ! Non vraiment, je pense à toi comme à un mec, c’est juste que c’est dur de se souvenir… » Les erreurs de pronoms sont à elles seules le plus gros problème quand on a à faire à des personnes trans. Ça nous fait faire la grimace, et on considère généralement tous les lapsus comme révélateurs. Essayez du plus fort que vous pouvez de ne pas vous tromper, même si ça implique chanter un petit mantra dans votre tête « Jonathan-il, Jonathan-il, Jonathan-il aime faire du roller, Jonathan-il aime l’ail » etc. Si vous vous trompez, ne vous lancez pas dans toute une série d’excuses abondantes. Quelque chose de simple tel que « Mince, je me suis planté. Je ferai mieux la prochaine fois » est ok, encore plus en public où il n’y a pas besoin d’attirer encore plus l’attention sur cette erreur. Si vous êtes en face d’un FTM en pré-transition et que c’est très dur pour vous de vous en souvenir, évitez totalement les pronoms et utilisez juste les noms, tel que « Chris a raison. »
Si vous sortez avec un homme trans complètement transitionné, qui ressemble à un mec lambda — et quasiment nous tous passons vraiment très bien après testostérone et mammectomie – et que vous arrivez avec lui au stade de retirer les vêtements, c’est très important de ne pas vous étrangler quand vous êtes finalement face à face avec ses organes génitaux. Certaines personnes, malheureusement, ont le regard du « cerf figé devant des phares de voiture » quand la dissonance de ce corps masculin sans les organes mâles « attendus » qui pendent, les frappe. L’esprit de certains hommes bio, en particulier, peut instinctivement penser « castration ! » et ils peuvent même avoir un mouvement de recul. Si vous avez même juste un peu peur de réagir de cette manière, je vous suggère d’acheter le livre de Loren Cameron « Body Alchemy » et d’étudier les photos jusqu’à ce que vous soyez plus familier avec la dissonance anatomique du corps d’un homme trans.
Croyez moi, il n’a pas besoin de votre réaction négative à des organes génitaux au sujet desquels il peut déjà se sentir ambivalent. Il est plus malheureux que vous, ou que quiconque d’autre sur terre, de ne pas être né avec un pénis présent de naissance. La dernière chose dont il a besoin de s’inquiéter est que vous flippiez. Bien sûr, pour être honnête, certains hommes trans sont tellement dysphoriques par rapport à leur entrejambe qu’ils n’auront pas de rapport sexuel la première fois –ou les premières fois—ou à jamais—sans un gode et un harnais, ou en gardant leurs sous-vêtements, ou quelque chose comme ça. Certains ne vous laisseront pas les toucher à cet endroit. Il est certainement de bonne guerre de demander si un jour viendra où ils vous feront assez confiance pour vous laisser vous s’occuper de ses organes génitaux, et ce que vous pouvez faire pour faciliter cette confiance.
Cependant, si la réponse est « Pas jusqu’à temps que je sois opéré » ou « Jamais et c’est mon problème, et il n’y a rien que tu puisses faire », hé bien vous devrez prendre votre propre décision à savoir si c’est une situation que vous pouvez gérer émotionnellement. Pousser votre homme trans vers un niveau d’intimité physique auquel il n’est pas prêt va déclencher sa dysphorie et faire empirer les choses.
Il y a tout un continuum de dysphorie génitale parmi les mecs trans. Certains sont « stone », et le seront jusqu’à qu’ils aient une opération de pénis. Certains sont parfaitement contents d’utiliser chaque pouce de tissu érogène qu’ils ont, jusqu’à et incluant la pénétration, du moment que vous pouvez leur prouver que vous pensez à eux en tant que mec même quand votre poing est enfoncé dans leur chatte. Certains seront entre les deux, voulant peut être avoir des rapports avec un gode, ou se concentrer en premier sur vos organes génitaux, et peut être vous laissez vous occuper des leurs quand ils vous connaissent mieux et vous font confiance. Certains sont ok avec ce qu’ils ont entre les jambes, mais s’ils ont encore des seins, ils peuvent préférer que vous les ignoriez.
La meilleure chose à faire est de laissez votre homme trans prendre la tête des opérations quand il s’agit de parler de son corps et de sa sexualité. Si il est timide, dites lui qu’il est impossible de vous choquer (et soyez le), mais qu’il doit vous faire savoir comment vous pouvez lui faire du bien. Si vous le désirez vraiment, faites le lui savoir. Se sentir désiré est important pour nous ; beaucoup d’entre nous ont la peur secrète qu’en obtenant le corps que nous voulions, nous nous sommes mis à dos le reste du monde. Le cadeau de votre désir pour nous juste comme nous sommes, pas comme vous ou qui que ce soit d’autre pense que nous devrions être ou espère que nous allons devenir, est une chose positive pour l’estime de soi de n’importe qui.